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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 19:02
Aujourd’hui, évolution du blog

Dernièrement on parlait de notre nouveau statut de propriétaire et j’expliquais que nos aventures étaient loin d’être fini mais on va faire une petite pause dans le trek des Andes (oui bon faut lire l’article précédent pour comprendre), juste pour vous donner un petit paramètre que j’ai volontairement omis la dernière fois : l’Homme et moi attendons un heureux événement.

Je vous avais dit comment l’homme m’avait gentiment proposé qu’on achète une maison entre deux épisodes de Malcolm (non en fait je ne sais même plus comment il est arrivé à me proposer ça), mais sa proposition de fonder une famille a été encore plus drôle !

J’ai toujours voulu avoir des enfants, c’est un peu cliché mais j’ai choisi en partie mon métier pour pouvoir avoir du temps à leur donner, pour moi qui ai vécu dans une famille heureuse et unie c’était important de perpétuer ça. L’Homme a notre rencontre m’avait bien dit que pour lui aussi fonder une famille était important et pourtant à chaque fois que je lui en ai parlé la réponse était toujours aussi évasive : plus tard.

Moi qui suis quand même une fille que le temps qui passe inquiète/affole/fait déprimer, le « plus tard », j’ai toujours beaucoup de mal à le situer.

Comme je suis vieux jeu je voulais faire les choses dans l’ordre, un beau mariage pour lequel je pourrais être jeune fraiche et mince puis la famille, le scenic, le chien et la maison.

Sauf que du coup j’attendais la demande en mariage, je guettais les occasions : nos 5 ans, mon anniversaire, un week end en amoureux… et puis ça n’est jamais venu, l’Homme ne comprend pas l’idée du mariage, il ne comprend pas ce que cela peut représenter pour moi donc vous imaginez bien que les enfants pour moi ils étaient très loin car un mariage ça prend du temps à s’organiser donc même si il m’avait demander en mariage au moment de l’achat de la maison il aurait fallu attendre un an que ça se fasse et puis encore un peu de temps pour faire des enfant car 10 années de pilule ça ne pardonne pas.

Du coup pour le presser un peu je lui expliquais qu’il n’y avait pas de temps à perdre, que plus on se lancerait dans le mariage et les enfants tard, et plus on attendrait car je serais vieille, fripée, conne et surtout beaucoup moins fertile !

Ca a du faire son chemin et alors qu’il était en déplacement professionnel et que j’allais donner à manger au chat, j’ai trouvé un petit post it dans le pot à croquette : le Chat ne veut pas de chien (oui parce que je m’étais dit que l’Homme allait peut être céder sur le chien à défaut du mariage), mais un autre humain ça lui irait » ou quelque chose du genre. J’ai lu ça à 6h30, la tête dans les fesses et le nez dans les croquettes. Autant dire que j’ai rien capté.

Et puis après j’ai réalisé que l’Homme avait vieilli, et puis que moi aussi, et qu’on s’était lancé dans l’idée de la maison, et que c’était surement le bon moment, et que surtout il fallait pas rater le coche car si une idée germe vite dans son esprit elle peut aussi faner triées vite !!

Du coup à son retour on en a discuté et on a décidé qu’à la fin de ma plaquette de pilule c’était fini, mariage ou pas.

On veut des enfants depuis toujours et puis quand la décision est prise on prend peur, du coup j’ai été pleine de doutes, peut être qu’on devrait attendre un peu, peut être qu’il faudrait avoir un peu plus d’argent de coté, peut être qu’il faudrait attendre d’être installé dans la maison qu’on n’avait pas encore vraiment trouvé à ce moment là… Et puis j’ai eu un petit souci de santé, suite à une visite chez le médecin elle m’a conseillé d’arrêter ma contraception, et j’ai vraiment compris que c’était le bon moment finalement.

Et puis je me rassurais que ces choses là prenaient du temps, on pensait que ça prendrait entre 6 mois et un an. Et puis en fait deux mois plus tard…. TADAAAAA

J’ai appris ma grossesse suite à une intoxication alimentaire et en fait jusqu’à aujourd’hui je ne réalise toujours pas. Pourtant le processus est bien avancé, on a eu une première échographie, on a eu les premiers cours de préparation à l’accouchement, bref c’est pour fin mars en gros et comme pour nous l’attente a été très courte on ne se rend pas compte que c’est dans moins de 5 mois !

Bref ce roman pour vous dire que si mon blog était jusqu’à présent un blog consacré à ma profession il allait sans doute s’orienter quelque peu vers la maternité, parce qu’en fait étant la première de mes amis à en être à ce stade, j’ai vraiment besoin d’en parler !!

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 11:59

Bonjour bonjour, vous ne rêvez pas je reviens comme un cheveu sur la soupe pour remettre un peu de vie sur ce blog laissé trop souvent à l’abandon.

Mais ce n’est pas pour autant que j’en oublie de te tenir au courant, cher lecteur, des petits changements qui s’opèrent dans ma vie, le déménagement en province, l’obtention d’un concours, tout ça tout ça !

Donc aujourd’hui l’occasion de te raconter un peu les derniers mois de ma petites existence se présente à moi car comme tu le sais surement je suis en vacances (je trouve que beaucoup de mes articles évoquent ce sujet d’ailleurs).

Donc tu l’auras compris dans le titre je n’ai pas passé les derniers mois à travailler sur un premier bouquin ou a préparer l’agrégation, ou encore à faire le tour du monde (non parce que tout ça, j’aimerais le faire mais je crois que dans une vie on n’a pas le temps, et ça Michel Fugain l’avait compris, lui.)

Donc, comme tout le monde ici, sauf ceux qui ont tapé dans la barre de recherche Google « les profs sont des glandeurs » (la je suis en train de m’assurer un maximum de visite en un temps record), l’Homme et moi sommes devenus les heureux propriétaires d’une maison.

Donc avant de devenir propriétaires, sachez qu’une montagne de m*rde est à gravir, et surprise quand tu atteins le sommet, ben y’en a encore, en gros, rien à voir avec le massif central, se serait plutôt la chaine de montagne qu’on trouve en Amérique du Sud (à ce qu’il parait la cordillère des Andes), avec pleins de tremblements de terres et de trucs bien pourris.

Première chose, faut se lancer, et je ne sais pas si je te l’ai déjà dit mais j’ai eu la chance de tomber amoureuse d’un procrastinateur professionnel, qui d’ailleurs a bien du mal à se poser au niveau professionnel et qui tout simplement avait une petite peur de l’engagement (je dis avait parce que l’année 2015 a été riche en nouveautés). Mais un jour l’Homme a dit comme ça (pour te dire je ne sais même plus si on était à table ou devant la télé tellement c’était un moment anodin de notre quotidien « ça serait quand même mieux d’avoir une maison, mais à nous ».

Là on se dit olala trop mignoooon, il faut tout de même savoir que le mois d’avant je lui parlais d’acheter un petit studio que je louerais pour qu’il s’auto finance avec les sous que j’avais mis de côté depuis… ben depuis toujours en fait (oui je t’ai pas dit je suis plutôt fourmi que cigale). Je ne sais pas si le fait que je me mette à vraiment chercher lui a provoqué un déclic, toujours est-il que d’un coup il s’est mis en tête de nous trouver une maison.

Alors quand je dis il voulait trouver oui c’est vrai, mais vu que moi je suis prof et que je ne fous rien de ma vie comme c’est bien connu, ben entre deux copies il fallait organiser des visites, donc l’homme marque des pages sur le navigateur, et puis bibi s’occupe d’appeler (j’aime tellement ça en plus) et puis de prendre rendez vous. La première journée, j’ai tellement bien géré mon coup qu’on en a visité 8, les visites s’enchainaient super, mais pour la dernière j’avais dit 18h et la propriétaire avait compris 17, on a visité quand même, la maison était d’ailleurs assez sympa. Et en sortant l’homme a dit « il va falloir revoir l’organisation ». WTF ?!?? C’est le moment ou je lui ai dit que je ne faisais plus rien. Donc comme il a bien compris qu’effectivement il m’avait un peu gavé on a décidé de passer par la case agence immobilière, tout en regardant de temps en temps les offres entre particulier.

Des maisons on en a vu, des biens des moins bien des chères et des plus chères encore, on n’a pas eu de fameux coup de cœur. Une maison a vraiment tapé dans l’œil de l’homme mais trop chère et surtout partie trop vite. Mais une autre nous plaisait car pleine de possibilité, dans notre secteur géographique, réunissant tous nos critères, dans notre budget, et pleine de charme. Du coup on a décidé de se lancer pour celle-ci (on cherchait depuis mars et puis en juin on est partis quoi).

Bon elle est un peu plus petite que ça en vrai

Sauf que en fait ben c’était le premier col cette histoire, le sommet de la montagne était encore trèèèèès loin !!

Deuxième étape : le financement, moi et les banque, c’est toute une histoire d’amour, vous le savez si vous trainez ici de temps en temps. Du coup on s’est dit d’un commun accord avec l’homme : on va voir un courtier, puis nos banques et on voit le plus intéressant. La courtière qu’on a rencontré était super, très sympa, à l’écoute et rassurante, après ça on a été dans ma banque et il nous on proposé un prêt bien plus intéressant, alors que dans la banque de l’Homme ils ont tout de suite dit qu’ils ne s’aligneraient pas (au moins ça avait le mérite d’être clair).

Du coup on était parti sur ma banque, qui voulait bien nous faire le prêt, qui nous on fait une simulation pour qu’on puisse faire une offre, chose qu’on a faite et qui a été accepté ! Ouhou le sommet est à portée de main !!!

Et puis bam là tu vois tout ce qu’il reste encore à faire. Car avoir une simulation c’est bien mais c’est pas le prêt. Après ça on a galéré a avoir des rendez vous avec la banque, avec les notaires, avec tout le monde, heureusement j’étais plus disponible avec les vacances (ben oui encore !), et puis on s’est rendu compte que ma banque nous avait un peu entubé car derrière les taux d’intérêts hyper intéressants qu’ils nous proposaient se cachait quelque chose qu’il faut absolument regarder histoire de pas trop se faire entuber : l’assurance groupe (imposée au départ généralement), et ses conditions folles qui font qu’aucune compagnie d’assurance ne peut proposer les mêmes garanties, et que du coup tu te retrouve bloqué avec une assurance pour ton prêt qui te coute dans les 80 euros par mois…

Du coup quand on a commencé à râler les relations très sympathiques sont devenues assez anxiogène, appeler la banque devenait pour moi source d’angoisse donc on est retourné voir la courtière, qui nous a négocié un prêt avec une autre banque, celle des enseignants pour ceux qui voient, et finalement on est parti sur ça. On a gravi le second sommet et on était déjà ko.

Sauf qu’après, vient le temps de l’attente, car il faut savoir si le prêt va nous être accordé, mais en même temps il y a un délai à respecter car le rendez vous notaire est déjà pris depuis la signature du compromis, et puis il faut transférer les comptes et puis il faut recevoir l’offre de prêt et puis attendre 10 jours avant de le renvoyer et puis et puis et puis.

Et puis on y est, on a le prêt, manque plus qu’un rendez vous avec le notaire, sauf que nous on avait le notre, les vendeurs un autre, du coup faut que ça colle avec leurs emplois du temps, mais aussi celui des autres, sauf que vous le savez sans doute, tout le monde travaille de 9h à 17h (même moi), sachant que l’étude notariale était ferme le samedi et ne recevait pas pour signature le mercredi ça collait pas avec mes horaires, sachant que je ne peux pas poser de jours de congés…. Du coup j’ai réussi à aménager mon emploi du temps exceptionnellement et on a eu les clefs de notre maison un mercredi après midi… et ça tombait bien car la belle famille arrivait le soir même pour nous aider à déménager !!

Bref on est propriétaire depuis deux mois et franchement c’est pas de tout repos, surtout qu’il y a pas mal de petites choses à refaire, qu’on a eu quelques petites surprises…. Suite au prochain épisode, car on n’est pas encore arrivés au Chili !!

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 18:12
Aujourd'hui, j'ai surveillé le bac

L'an dernier je corrigeais le brevet et je vous livrais mes impressions. Cette année rebelote avec la surveillance du bac!

Donc aujourd'hui comme des milliers de lycéens je me suis levée, je me suis habillé en mode ado avec mes converses pour ne pas faire de bruit en traversant la classe, j'ai pris ma convocation (pas la même qu'eux bien sur) et je me suis dirigée vers mon établissement scolaire, mais je suis entrée par la petite porte, je suis arrivée 30 minutes avant, j'ai distribué copies et brouillons et j'ai accueilli les candidats avec mon plus beau sourire, eux ne m'ont pas calculé, mais en même temps ils avaient la tête dans le c** et en plus ils étaient stressés.

Mon collègue est arrivé avec sa tête d'enterrement, a vérifié les identité en aboyant à moitié pour que les candidats remplissent correctement le bordereau et numérote les page et l'épreuve est partie! c'était l'histoire, donc ça à priori je connais un peu. personne n'a parlé (sauf une élève qui voulait savoir l'heure, mais sérieusement tu passes le bac amène ta montre!!!), tout c'est bien passé. voilà!

Et là vous vous dites: quel intérêt de nous raconter ça?" et bien aucun! en fait ce qui est intéressant vient après. (intéressant, on s'entend hein)

Une fois en salle des profs je discute avec une de mes collègues qui est aussi prof d'histoire, elle me dit que c'est lamentable, qu'ils n'ont pas le niveau, la méthode, et qu'il semblent s'en ficher, le niveau n'est plus le même, bref ils sont de pire en pire ces jeunes En bref le genre de réflexions quotidiennes dans un établissement scolaire.

Généralement ce genre de remarques je les prend aussi pour moi, je viens d'avoir 26 ans (et si tu me connais tu sais que je déteste vieillir mon anniv et tout ce qui s'y rattache) et je me sens du coup plus proche de cette génération de branleurs que de la génération de mes collègues aigris.

"Ils sont nuls" : déjà on ne dit pas nul, on dit différent, ça fait parti du discours de l'éducation nationale, visiblement tu n'appliques pas les méthodes non plus...

"ils n'écoutent plus les profs, ils sont vissés à leurs téléphones": oui ils ont grandi avec internet, les portables et toute cette technologie mais est-ce qu'on ne disait pas que la TV abêtissait avant? pourtant j'ai pas l'impression que mon arrière grand mère qui n'a rien connu de tout ça soit beaucoup pus futefute que moi...

"ils ne savent plus retenir": c'est pas parce qu'ils ne peuvent pas retenir qu'il ne connaissent pas la date du traité de Rome, c'est surtout parce qu'ils s'en tapent, eux ils préfèrent connaitre leurs chansons préférées et des répliques de film, c'est aussi de la culture!

"ils ne s'intéressent à rien": mais il sont si jeunes ils auront le temps plus tard de s'intéresser aux trucs chiants des intellos (dont je fais partie)

"ils n'ont aucun respect": pourtant ils ont dit bonjour, au revoir et en échange des collègues leur ont aboyé dessus parce que "on ne parle pas pendant un examen...." faudrait peut être se mettre d'accord.

"ça ne va pas aller en s'améliorant" je ne comprends pas, est-ce que c'est parce que ces gens ont entendu ça lorsqu'ils étaient jeunes qu'ils reproduisent cette forme de complexe de la jeunesse: si tu es d'une génération postérieure à moi tu es forcément moins bon et moins intéressant? je ne suis pas d'accord, parce que la jeunesse c'est quand même la base d'un pays, je ne me trouve pas moins bien élevée que mes collègues plus âgés, je ne me trouve pas non plus moins compétente, et je crois que ces élèves seront compétents à leur tour dans les domaines qu'ils choisiront.

"de toute façon on leur coupe l'herbe sous le pied avec toutes ces réformes, on les pousse à la fainéantise". et oui parce que tous les problèmes de société viennent des réformes du collège c'est connu. Ces réformes on en fait tout un plat mais est-ce que ce n'est pas comme ça avec chacune d'elle? et puis finalement on s'y fait! je suis sure que lorsqu'on a remplacé la couture par autre chose on a dit ohlala mais ils ne sauront plus rien faire de leurs 10 doigts" et pourtant.. bon c'est vrai je ne sais pas coudre mais on s'en est remis quoi! Lorsqu'on apprenait des dates par coeur ou du vocabulaire en langue on disait que ça ne servait à rien, aujourd’hui on leur demande un nombre minimum de date et on s'en plaint, sera-t-on satisfait un jour? moi oui. je suis satisfaite parce que mes élèves ne connaissent pas les jours/mois/années de chaque événement mais ils savent faire des liens entre eux, ils savent expliquer leur intérêt (par pour tous mais pour certains) et comprendre ce n'est pas mieux qu'apprendre?

Tout ça pour dire que je suis colère envers ces collègues et même cette société qui est toujours tournée vers le passé, méfiante de l'avenir, parce que c'est aussi à cause d'elle que je ne veux pas vieillir je crois, je ne veux pas devenir cette prof qui dit "c'était mieux avant", je veux croire dans le futur, en apprenant de nos erreurs passées (oui parce que sinon je serais prof de futur et pas du passé.)

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 16:50

Et oui et ça mérite un article, vraiment.

 

Je suis née en région parisienne (même pire: Neuilly sur Seine), j'ai grandi en banlieue parisienne, j'ai fait mes études à Paris,  bref je suis PARISIENNE.

Pour beaucoup c'est une fierté, pour moi c'est la honte. je n'aime pas spécialement Paris, la vie là bas ne m'a pas fait m'épanouir particulièrement et j'ai toujours eu envie d'ailleurs.

 

 

Lorsque j'ai déménagé en province ça a été un vrai bonheur et en même temps une apréhension car quand on va dans une nouvelle région généralement on est confronté à une réalité qui nous échappe lorsqu'on est à paris: l'accent parisien.

A ce qu'il parait je l'ai moins que l'homme, mais il est là et il me trahi!

Car oui je peux le dire j'ai un peu honte d'être parisienne, surtout dans notre nouvelle région où les gens sont un peu chauvins. et j'ai beau essayé de me ratrapper en parlant de mes origines locales, les faits sont là, je suis étrangère.

 

Déjà il faut savoir que les clichés sur les parisiens sont nombreux: ils font la gueule (on m'a d'ailleurs dit que je sourillais beaucoup), il sont snobs (ça en revanche je crois que c'est mon cas), ils sont superficiels (aussi) et surtout ils se sentent supérieur. J'avoue que malgré mon désamour pour la ville lumière, je suis un peu choquée que ces clichés aient la dent si dure. Aller travailler avec une chemise, un pantalon un peu classe, être bien maquillée et porter des talons haut fait de moi une bourgeoise prétentieuse, alors que ça fait partie de ma personnalité à moi, issue d'une éducation où on va pas bosser en baskets.Du coup l'intégration n'est pas des plus simples mais ça commence à venir

 

Lorsque j'ai quitté Paris on m'a aussi stressée sur le fait que je l'allais perdre mes repères shopping (superficialité oblige), mes bons plans, mes bonnes adresses. Oui c'est vrai on ne s'en cache pas là où j'habite aujorud'hui il y a moins de boutique, et parmi celles qui me manquent le plus on trouve notamment New Look ça vraiment ça me perturbe. heureusement internet est mon ami (oui on a un bon réseau en province, merci).

 

Autre chose en province: adieu les transports en commun, en tout cas là où je vis! Et vous ne le savez peut être pas mais la voiture est MON angoisse. avant prendre la voiture c'était des nuits à me ronger les ongles (non ça c'est tout le temps en fait), à stresser, à me faire des films, bref l'enfer ou l'image que je m'en fait en tout cas. Et bien ici il a fallut se faire violence, je fait plus de 150km par semaine et devinez quoi: j'ai survécu!! Et maintenant prendre la voiture ça va (par contre les créaneau c'est toujours l'angoisse)

 

Mais malgré tous  ces petits détails que j'ai vite su surmonter, il y a aussi de très bon points à ma nouvelles vie, tous ceux que j'attendais en fait: en province tout est plus zen. On dit souvent que Paris c'est un gouffre de stress et puis on se dit que c'est partout pareil. Mais non. Pas du tout, ici, les gens ne marchent pas à toute vitesse, j'en avais tellement l'habitude que parfois je me demande moi même pourquoi je marche si vite. Ici après le travail les gens ne rentrent pas directement chez eux, ils vont se promener ou casser leur routine. d'ailleurs ici je ne trouve pas de routine! Je me sens beaucoup plus épanoui et en toute franchise l'adaptation a été très douce, je suis ravie d'avoir quitté la capitale même si je resterais toujours une parisienne (peut être même qu'un jour j'en serais fière).

 

 

 

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 15:27

Et oui déjà 22 jours qu'on est entré dans une nouvelle année et je n'ose pas compter les jours depuis mon dernier article!!

 

Certains passent encore par ici et trouvent toujours la même pas (alors que j'avais dit qu'elle se tournait, vous vous souvenez?) et bien c'est le moment, aujourd'hui je viens vous parler des quelques mois qui se sont écoulés!!

 

L'Homme et moi avons déménagé dans une région ensoleillée et très sympathique ma foi, dans un très bel apppartement beaucoup plus spacieux que le précédent et le déménagement s'est à peu près bien déroulé, en tout cas nos meubles étaient entiers!

 

Sauf qu'une fois sur place il a fallu découvrir notre nouvelle région et surtout se faire des potes! Sauf que comment on fait? Franchement j'y ai beaucoup réfléchir: s'inscrir au sport oui mais généralement les groupes sont déjà formés, et je ne me suis jamais fait d'amie au sport, des connaissances tout au plus.

 

Deuxième solution: les collègues? oui mais la rentrée c'était pas pour tout de suite et franchement pas évident, surtout quand on est prof, les gens de votre âge ne courent pas les couloirs et souvent ils ont déjà leur propre cercle d'ami.

 

Aller dans des bars/soirées/événements: Pourquoi pas mais l'Homme et moi on est plutôt soirée jeux de société à la maison! Du coup pas évident de se motiver, et franchement est-ce qu'on rencontre encore du monde comme ça, j'ai un doute

 

Du coup j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai tapé sur internet "comment se faire des amie?" (après tout j'ai bien trouver un mec sur internet, pourquoi pas des copines?) Et je suis tombée sur un site très intéressant, Zanmie, et j'ai rencontré plusieurs filles très sympas avec lesquelles je m'entends très bien et que je vois très souvent. En gros je me suis recréé un cercle d'amies, je n'oublie pas les autres bien sur! L'avantage c'est que ça permet d'accélérer les choses dans la vraie vie rencontrer quelqu'un et lier une amitié, ça prend du temps, surtout lorsqu'on est plus dans le système scolaire ou encore parent, je crois que c'est vraiment l'âge difficile pour faire des connaissances!!

 

Du coup l'acclimatation se fait vraiment bien, c'est tellement mieux lorsqu'on est pas tout seul!

Voilà pour ces quelques nouvelles, je pense vous en donner d'autres prochainement (peut être, enfin on verra si j'ai le temps quoi), notamment pour vous parler de ma rentrée et du choc des élèves banlieue/province car OUI il y a une différence!

 

Xoxo

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 22:14

C'est plutôt un chapitre qui s'achève même, la fin d'une belle histoire qui  tout de même durée 7ans, et 7 ans sur 25, c'est beaucoup!

 

Quand j'ai eu 18 ans, et mon bac surtout, mes parents m'ont un peu poussé hors du nid. Pour eux il fallait prendre mon indépendance, pas financière bien sur, mais au moins apprendre à vivre seule. Du coup ils sont partis en quête d'un appartement, un beau deux pièces au pied du metro, ils ont tout refait à neuf pour moi, m'ont laissé choisir le carrelage de la salle de bain, la couleur du plan de travail de la cuisine, bref en me replaçant 7 ans en arrière je me rend encore plus compte de la chance que j'ai.

 

Je me souviendrais toujours de ma première nuit dans cet appartement, avec mon copain de l'époque, je me suis mise à pleurer en pensant au chapitre qui s'achevait à ce moment là, celui de l'insouciance, déjà à 18 ans j'étais nostalgique de tout (en fait depuis mon enfance je suis nostalgique de tout, les parents rabâchent toujours à leurs enfants de profiter de chaque instant parce que c'est leur age le meilleur, mais lorsque les enfants en sont conscients c'est ce qui les rend malheureux, enfin moi en tout cas, je sais que tous les moments que je vivais après j'avais une petite pointe de tristesse en me disant qu'ils étaient déjà passés, que je ne les revivrai jamais.)

 

Bref la première nuit dans cet appartement j'ai pleuré, le "fais de jolis rêves mon bébé" de mon papa m'a manqué, j'ai eu du mal à dormir car passer de la campagne profonde à un appartement sur un axe passant et sans double vitrage, ça fait mal aux oreilles!

 

Le premier réveil, j'étais triste de ne pas voir mon père touiller son café en lisant l'express après m'avoir dit un grand bonjour plein d'entrain. et puis la première journée est passée, et puis les autres aussi.

 

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Dans un premier temps cet appartement n'était que ma chambre d'étudiante, car je rentrais presque tous les week ends, c'était un bon équilibre et puis après je n'y suis retourné qu'un week end sur deux car j'avais des amis sur Paris que j'avais envie de voir, et puis j'ai arreté de passer toutes mes vacances chez eux, je restais parfois dans cet appartement, dans cette ville que j'aime beaucoup, qui reste une des plus belle du monde, mais qui moi ne m'a jamais fait réellement rêver, du moins pour y vivre.

 

Lorsque j'ai rencontré l'homme et que je l'ai invité chez moi pour la première fois, il a été très choqué car il a trouvé mon appartement très impersonnel, il m'a même demandé si c'était un appartement témoin. J'apprécie la déco minimaliste mais il avait raison, je ne m'étais jamais vraiment investi dans la décoration de cet appartement, c'était pour moi plutôt un dortoir, quand je parlais de chez moi, dans ma tête je voulais dire chez mes parents.

 

Au fur et à mesure de notre relation, j'ai espacé mes visites chez eux, et puis un jour l'homme s'est installé, les meubles ont changé on a pris sa table, son canapé, sa TV, il a rajouté pleins de merdouilles et c'est vrai que ça faisait plus habité. Et un jour, j'ai dit chez nous, en pensant à cette appartement, je m'y sentais enfin comme chez moi. On a créé des rituels qui nous étaient propres, comme les sushis ou les repas chinois le vendredi soir, où les crèpes le dimanche (depuis on a abandonné), on a fait notre vie quoi.

 

Et puis cette année, on s'est dit qu'on en avait marre, on rêvait tous les deux du sud, de la plage, du soleil, de la province.

 

Du coup j'ai demandé une mutation mais dans l'éducation nationale, en avoir une dans les régions du sud relève de l'exploit du coup on y croyait moyen. Et puis le verdict est tombé, je mute.

 

Du coup on a vidé l'appartement, rempli des cartons, je me suis dit que ça allait me rendre triste, nostalgique, comme tout ce qui change pour moi quoi. Et en fait non, je suis tellement pressée de commencer ce nouveau chapitre que terminer celui-ci ne me fait pas peur, je crois que je suis enfin sereine, et si pour moi l'âge de raison c'était aussi 7 ans , mais 7 ans de vie sans mes parents?

 

xoxo

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 19:40

Non, en fait c'était il y a une semaine mais depuis j'ai fait pas mal de choses, dont un allé/retour à l'autre bout de la France, mais c'est une autre histoire que tu liras très bientôt cher lecteur avide de potins!

 

Donc comme tu le sais car malgré le fait que je publie une fois tous les deux mois tu restes fidèle (d'ailleurs si tu pouvais me laisser un petit mot je me sentirais moins seule...) je suis prof d'H-G-EC (histoire-géographie-éducation civique) et bien que les parents considèrent que c'est une matière un peu secondaire (sauf pour ceux qui ont la chance d'avoir un enfant brillant dans cette matière), et bien les troisièmes passent le brevet.

 

Je n'aime pas qu'on dévalue l'éducation en France à base de aujourd'hui vous êtes nuls, y'a encore 10 ans on avait de bons élèves. Bien sur ça me flatte car il y a 10 ans tout pile j'étais à leur place, mais en même temps je ne trouve pas. Mes élèves n'ont pas tous la lumière à tous les étages MAIS ils restent pour la plupart assez intelligents, et surtout ils font preuve de beaucoup plus d'esprit critique que moi à leur âge. alors certes je savais où placer toulouse sur une carte et certains de mes élèves sont étonnés d'entendre que ce n'est pas juste le nom d'un chaton dans les aristochats mais en attendant faire des liens entre les connaissances que j'apprenais bêtement par coeur ben je savais pas faire et eux globalement (hormis la masse amorphe qui n'écoute pas vraiment en classe), ils savent!

 

Mais du coup le brevet qui est juste une épreuve pour vérifier les connaissances perd un peu son sens parce qu'on leur demande d'apprendre par coeur des choses qui ne les intéresse pas, alors que pendant toutes leurs années collèges on leur a dit de comprendre avant d'apprendre.

 

Du coup les correcteurs, enfin ceux qui font les corrigés du brevet ne font que moyennement confiance à ces petites têtes blondes (quelle expression néonazie soit dit en passant), et noires, et chatains, et rousses et les autres aussi puisque aujourd'hui les colorations existent puisqu'ils n'ont de cesse qu'il faut, disons le clairement, surnoter.

 

Je vous explique, pour le brevet vous pouvez être convoqué pour les corrections, mais une semaine avant, comme vous êtes assez optimistes de nature (admettons que vous êtes comme moi quoi), vous vous dites que comme vous n'avez pas eu de petit papier dans votre boite au lettre, c'est bon vous pouvez réserver vos billets pour biarritz et puis au pire ils auront qu'à se faire foutre, parce que prévenir moins d'une semaine avant ça se fait pas.

 

Et puis le mercredi, surprise in the box, convocation, et pour deux jours hein, sinon c'est pas fun. comme vous n'avez pas de couilles (oui je suis vulgaire aujourd'hui), vos bonnes résolutions de "je me laisserais plus faire par ce système" part aux oubliettes et le jour J, vous êtes en route pour le centre de correction.

Evidemment il se situe à l'autre bout du département, sinon ce n'est pas drôle, comme vous n'avez pas le sens de l'orientation et que l'établissement se situe dans une zone complètement paumée, vous vous perdez, vous passez donc 30 minutes à tourner et le quart d'heure d'avance que vous aviez prévu parce que vous êtes consciencieux se transforme en quart d'heure de retard!

 

Une fois que vous avez trouvé la salle de correction, oui parce que prendre la salle la plus paroche de l'entrée serait trop simple, on préfère que vous trainiez un peu dans l'établissement avant, histoire de visiter un peu les locaux, des personnes que vous appelerez vos collègues vous regardent, le regard plein de haine car si ils commencent en retard, c'est à cause de vous.

 

Après vous être installé discrètement (soit après avoir fait tomber les deux chaises que les élèves avaient placé consciencieusement sur les tables en vue des grandes vacances) vous faites un grand sourire niais dont vous avez fait votre spécificité, vus sortez vos stylos pailettes et écoutez attentivement... les autres raler. Je sais pas vous mais moi les gens qui passent leur temps à râler m'agacent, enfin quand on rale pour rigoler ça va mais là "on vient de loin" oui ben c'est pas grave tu visites la banlieue c'est bien aussi, "on est convoqué deux jours " bah ça te fait plus de temps pour corriger "les autres arrivent en retard" et bien profite du temps que tu as devant toi pour t'ouvrir au monde et faire connaissance avec ceux qui sont là!(mais pas en ralant sinon ça ne marche plus).

 

Bref une fois que presque tout le monde est à, deux d'entre nous passent au modèle de correction, pourquoi eux je ne sais pas, mais tout ce que je sais c'est que eux sont plus à plaindre que nous, ils ont surement du travailler plus pour se mettre au courant des exigences de l'éducation nationale.

 

Alors le maitre mot cette année: valorisation. Ca tombe bien car vous aimez valoriser vos élèves, leur répeter comment ils sont trop forts et que pfiou bientot ils vous dépasserons et tout ça. franchement mes élèves m'adorent (comment ça c'est mal de se vanter?), et maintenant que j'ai vu les autres profs, je comprends pourquoi, puisque dès qu'on a dit valorisation tout le monde a dit "hein mais ils sont nuls faut pas les aider et nianiania et nianiania". Relax les mecs, on est bientôt en vacances et puis entre nous c'est pas comme si le brevet valait vraiment quelque chose aujourd'hui, alors si leur mettre de bonnes notes peut les rassurer, leur donner confiance en eux, je vois pas ce que ça peut bien nous faire!!!

 

Donc! une fois le corrigé donné, bon j'admets que là c'est dur d'avoir moins de 30/40, vous allez chercher votre paquet de copie et là c'est l'incompréhension, vous avez 61 copies alors que vore voisin qui va corriger les maths en a 45... vos collègues qui ont du avoir une formation spéciale pour râler en profitent, mais vous êtes au dessus de tout cela: vous vous pensez qu'à 20 centimes la copie, vous allez gagner 4 euros de plus et comme vous avez gardé votre âme d'enfant, vous compter en kinder surprise, et puis  ça veut dire moins de prof d'histoire géographie, cela fait de vous quelqu'un de plus exceptionnel qu'un prof de maths! et ouais!

 

Vous vous cherchez une salle un peu tranquille, et puis vous commencez... lentement.. lentement, vous passez sur les perles qui hérisseraient les poils de vos collègues mais qui vous vous amusent du style: "Périclès a inventé les antibiotiques sous Louis XIV", que "l'Algérie a obtenu l'indépendance dans la paix grace à Monsieur de Gaulle" ou encore "la laicité c'est le fait qu'on accepte les arabes et les noirs" mais aussi que shanghai se situe à New York.

 

au bout de 2h30 de correction, si comme moi vous êtes un morphale, vous avez faim... mais dans la salle personne ne ressent la même chose, vous sortez donc "discrètement" votre cannette de coca 0 avec un seul objectif: ne pas en foutre partout. mission accompli, puisque personne n'a l'air offusqué, vous sortez votre petite salade et vous mangez seule avec votre telephone, si vous avez de la chance vos amis répondrons à vos appels au secour, ce n'est pas mon cas du coup moi ben j'étais face à hellocoton, c'est bien aussi me direz vous.

 

Après cette petite pause vous êtes beaucoup plus efficace et vers 15h30 vous mettez la note finale, vous vérifiez que vous avez reporté les notes correctement, c'est pas que vous êtes tête en l'air mais presque...

 

vous redescendez fièrement avec votre paquet, en espérant que demain on ne vous rappelle pas pour corriger la suite, vous le rendez avec le sourire (tout passe toujours mieux avec un sourire je trouve), la personne qui n'a été confrontée qu'à vos collègues grognons est charmante, vous félicite et vous souhaite de bonnes vacances. Il n'a pas évoqué le lendemain, tant mieux vous serez à 700km de là.

 

Félicitation, vous avez gagné 12 euros en une journée!! Ah non, vous n'avez pas rempli la demande à temps! dommage

 

 

 

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 16:28

Et oui vous l'attendiez, la suite et fin de la saga spécial voyage scolaire! On s'était arrété après l'épisode des lasers, sachez que le troisièmejour aété relativement calme, hormis un élève qui a décidé en rentrant à l'hébergement le soir d'aller se coucher direct et qui donc à minuit n'avait plus sommeil.

le quatrième jour Admin1 m'a saoulé (pour changer) en oubliant de réveiller les élèves de son étage et en me sortant "oh mais j'ai tapé ça a pas répondu donc j'ai pensé qu'ils étaient au petit dejeuner..." ARGHHHHH *zen*

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On a encore beaucoup marché, c'était une journée assez complète et l'un des élèves qui étaientlégèrement la veille a vomit lors du repas (glam je sais), j'ai évoquél'idée de le ramener à l'hébergement, dans ce cas c'est à l'organisatrice, soit à admin 1, de prendre les choses en main. Elle ne voulait pas quitter le groupe et a dit que l'élève en question souhaitait continuer les visites, je n'ai rien dit, après tout je peux comprendre qu'on ai pas envie de s'exclure d'un groupe à cet age là. la journée se poursuit, on se retrouve entre accompagnateuraprès un temps libre et nous discutons de la journée avant de regrouper nos monstres, et admin 1 m'annonce que l'élève s'est fait dessus, oui oui, il s'est pissé dessus tellement il était mal!!!!!!!! j'ai ouvert granad les yeux, demandé pourquoi elle ne l'avait pas ramené et attention accrochez vous elle m'a dit "il n'avait plus qu'1h à attendre"........

OMG WTF?!????!??

 

Bref j'ai fait la tronche en lui expliquant gentillement que c'était completement irresponsable, j'ai dit que j'allais le ramener moi même mais elle a préféré que tout le groupe rentre.

 

Une fois à l'hebergement on rediscute de tout ça à tête reposée à l'hébergement... Elle admet avoir fait une erreur, et je lui propose que pour se ratrapper le lendemain comme elle devait partir plus tôt chercher des tickets, elle amène l'élève en question s'il voulait quand même y aller et qu'il se sentait mieux. On a convenu qu'ils prendraient un taxi pour éviter le rush des transports.

 

Après le repas, je ne relache pas ma vigilence, c'est le dernier soir et qui dit dernier soir dit gros bordell!! Dans la salle commune avant l'extinction des feux, nos élèves jouent, mais pas trtanquillement, ils crient, se mettent au café et dérangent tout le monde. déjà première chose, on confisque tous d'un commun accord les cafés parce que c'est pas le moment (les sodas aussi). Je leur demande une première fois de se calmer, ce qu'ils ne font pas, la seconde fois c'est  ma collègue prof qui s'y colle, mais alors qu'elle leur parle  ils ne se taisent même pas, genre des ados trop irrespectueux, du coup je me lève et je gueule. il faut savoir que je suis petite et toute mignone mais quand ça crie ça crie et ils le savent, du coup là on a eu droit a un bon silence de mort qui a reposé la tête de tout le monde (pendant 10 minutes seulement mais c'est toujours mieux que de ne pas se faire entendre du tout) et ma collègue vient me voir en disant "pas besoin de hurler ils allaient se calmer."

 

ARGHHHHHHHHHH mais elles sont complètement inconscientes des choses c'est pas possible!!! Du coup pendant 15 minutes j'ai eu droit à des leçons de vie, que j'allais comprendre tout ça quand j'allais avoir des enfants (parce que c'est bien connu, avoir 50 gamins en voyage scolaire c'est comparable à une famille, d'ailleurs elle est tellement efficace qu'elle a oublié de les réveiller, j'espère que ses enfantssont un peu autonomes), et admin 1 de me dire que c'est amis sont impressionné par son travail (elle n'est pas prof je le rappelle, elle ne cotoie que très peu les élèves) mais elle  leur réponds que c'est comme ça c'est un métier et BLABLABLA... *plusqu'unjourplusqu'unjour* "et puistu sais, il faut savoir apprendre à fermer les yeux"

 

Bref, une fois le couvre feu annoncé aux élèves le calme revient, ils sont tous dans leurs chambres, vers 23h30, je décide de faire ma petite ronde habituelle et alors que j'écoute à la porte de la chambre qui ricane toujours plus bruyamment que les  autres,  et d'un coup, coup de telephone... AH AH AH, j'entre, ils me regardent avec des yeux ronds et je répond au téléphone, à l'autre bout du fil, le rebelle de la promo lorsque j'annonce que je suis le professeur, il est vtrès surpris et me raccroche au nez!

Quel goujat!! Je décide  alors de faire un petit tour dans l'autre bâtiment. Et là, surprise, j'en trouve un en slip (dans le couloir, npas de pudeur), il me voit, cours dans sa chambre et claque la porte. je rentre, il fait semblant de dormir (je dois vraiment avoir l'air d'une conne). Je décide donc de faire le tour des chambres, il était pas loin de minuit, aucun n'était en pyjama, ils étaient surpris de me voir, certains avaient échangé de chambre, ce qui est légalement très dangereux, en cas d'accident pas exemple.

 

du coup j'ai du poursuivre la suveillance jusqu'à 2h du matin, et quand j'ai  eu l'impression qu'ils étaient plus calme j'ai enfin pu dormir.

Le lendemain, je ne vois pas admin 1. elle est partie plus tôt comme prévu, mais oh, surprise, l'élève malade est au petit déjeuner, mais avec qui est-elle parti alors??? et bien avec le rebelle de la promo, c'est tellement plus amusant de partir avec lui qu'avec un enfant malade!!

 

Du coup une fois qu'on la rejoint, je lui demande de s'expliquer, elle dit qu'elle avait oublié... mais quelle personne responsable oublie ce genre de chose?!??? Et l'élève rebelle qui me harcelait depuis le début du séjour pour connaitre ma date de naissance passe a côté de moi en me la chuchotant.... Je lui demande comme il sait ça, et bien admin 1 lui a montré sa fiche avec toutes les infos sur les accompagnateurs, je cachais mon jeune age depuis 2 ans et elle s'est permise de divulguer des infos perso sur moi, j'ai donc été la voir pour lui demander des explications, et elle m'a répondu que ce n'était pas bien grave... AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHj'ai eu envie de la fracasser (je suis fière de mon self controle). bref on entre dans le musée, tout va bien, et papapasicool propose de les compter, ce que l'on fait et oh surprise, il en manque 2!

 

AHAHAH

 

Et l'autre de me dire "bon tu vas les chercher?"... Euh ouais mais ou??? on sait même pas où on les a perdu, je parle pas la langue de ce pays (alors qu'elle oui)  et clairement elle commence à m'emmerder!!!!

Je demande donc gentillement aux vigiles de me laisser regarder dans la file d'attente, de ressortir, rerentrer, je leur décris les élèves et là, soulagement, je les apperçois, un peu chamboulé mais soulagé de me voir.

 

Du coup je n'ai plus adressé la parole qu'à admin 2 et papapasicool, en rentrant j'ai demandé àl'homme de venir me chercher à l'aéroport je me suis laché dans la voiture en lui racontant tout ça, mais ça ne s'arrète pas là!!!

 

On a eu droit à une réunion au retour pour expliquer ce qui s'était passé, les différents qu'il avait pu y avoir, j'ai encore appris qu'il y avait eu des telephones cassés sur place mais qu'on ne m'avait rien dit parce que "on ne voulait pasplus t'énerver, on te sentait rendue"... *respirerespirerespire*

 

Quand j'ai quand même insisté sur les fautes graves (ne pas compter ,les élèves, ne pas avoir raccompagné le malade, ne pas avoir surveillé si il y avait eu des échanges de chambre) elle a admis certaines erreurs mais au lieu de se remettre en question elle a décidé que l'annèe prochaine, elle n'amenerait pas les cas les plus difficiles...

 

Et bien je suis bien contente de ne pas repartir avec elle.

 

Xoxo

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 12:14

"dring dring"

...

sans même m'en rendre compte je me suis endormie comme une masse, j'espère que mes ados n'ont pas fait n'importe quoi, je m'habille en vitesse, me maquille un minimum (ouais j'ai une image de prof bombasse à tenir) et je vais les réveiller en essayant de maitriser ma grosse voix du matin qui n'est pas très sexy (il faut dire les choses telles qu'elles sont).

Au petit déjeuner, j'entends des élèves qui sont dans l'autre bâtiment parler de leur fatigue.

je tends mon oreille: "ouais c'était trop marrant le poker mais Michael pu des pieds".

Bon on dira qu'il n'y a rien a signaler, mais je les ai à l'œil.

une fois que tout le monde est prêt, direction un des monument emblématique de la ville, avec pour guide une ami de admin1, je ne compte pas le nombre de bêtises qu'il  a dit, et puis la visite qui dit "bon allez vous lisez les panneaux et on se retrouve dans 30 minutes", je pense que même admin 2 qui n'y connait rien (et qui l'assume, elle) pouvait le faire!

 

Bref je suis bonne joueuse et je glisse quelques explications à l'oreille de mes élèves qui voulaient bien les entendre et on va au rendez vous. après un picnic assez sommaire dans la rue (oui, ça fait rêver, admin 1 connait la ville comme sa poche mais elle a pas pu nous trouver un parc),on se  met en marche... pour... des heures et des heures, et surtout pour rien!! on va jusqu'à un monument et à peine arrivée elle dit que finalement il y a trop de monde, et hop demi tour.

Mes pieds sont en feu, moi qui ai fait la maline en disant que je tiendrais la semaine en talon, va falloir me trouver une boutique de converses! Bref, une fois arrivée là où elle voulait aller, elle lance aux élèves qu'il ont un temps libre (intéressant de les faire marcher deux heures pour ça) en me demandant "combien de temps on les laisse"... alors ça m'exaspère!! elle ne me tient pas au courant de ce qu'on a à faire après mais  je dois dire une heure, je réponds donc 1heure, me disant que c'est beaucoup et qu'elle va forcément passer pour la méchante si elle dit moins (je suis machiavélique), et bah non!!!! elle surenchère la bougresse!!! 1h30!!! heureusement collègue sévère intervient pour me soutenir.

 

Une fois entre accompagnateur, je lui dit que l'Eglise qui se trouve juste à côté était vraiment jolie et que ça valait le coup de la voir, elle me dit que je n'ai jamais pu aller dedans car elle (qui est venue si souvent), n'y est jamais rentrée car elle est toujours fermée, du coup une fois qu'elle s'en va j'emmène admin 2 pour en avoir le cœur net, l'église est ouverte et oh c'est celle dont je voulais parler!!Du coup dès que j'ai revue admin 1, je n'ai pas manqué de lui faire remarquer! (oui je suis encore une gamine, en le racontant j'ai un peu honte).

 

Bref trêve de gaminerie, on décide de récupérer les gnomes et de rentrer à l'hôtel, mais pour ça il faut marcher!!! je commence à en avoir sacrément marre mais je me tais, espérant que admin 2 se plaigne la première! (heureusement elle n'a pas tenue longtemps). arrivé dans le métro, admin 2 oublie de les compter, de toute façon on n'a pas le temps, le métro arrive et les élèves s'amusent à éblouir le chauffeur avec les lasers achetés à des vendeurs à la sauvette... on a même eu droit à une annonce spéciale pour nous... quand je vous dit que ça commence bien!

 

Deuxième soir donc, après le repas, ils font ce qu'ils veulent jusqu'à 22h, je suis tranquillement dans la salle commune lorsqu'une personne de l'hôtel me demande si je suis avec le groupe "euhhhh.... yes? (oui je me méfie dans ce genre de cas)" bon j'ai vaguement compris qu'il y avait une histoire de laser et aussi d'inondation et de camera surveillance...

 

Je trouve admin 2 qui m'explique que certains ont gardé leurs lasers malgré l'interdiction formelle de papa(pasi)cool et aussi que l'un des élèves a ouvert l'arrosage automatique et a été filmé... OKKKK

C'est parti pour le second round de fouille!

 

Une fois dans ma chambre j'enlève enfin mes chaussures et je ressors faire une ronde, puis une deuxième, et ainsi de suite jusqu'à minuit, en fait à part des rires, pas de quoi s'inquiéter, je m'endors sereinement.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 18:19

Ca fait un moment que je ne vous ai pas donné de nouvelle, c'est parce que j'ai été quelque peu occupée ces temps-ci, notamment par le voyage scolaire annuel organisé par mon établissement scolaire.

Je voulais faire un point avec vous parce que ce voyage, ça fait deux ans que je le fait, on part avec une cinquantaine d'élève dans un capitale européenne.

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La présence du professeur d'histoire-géo est souhaitable car cela permet de justifier des subventions si on parvient à rattacher la capitale choisie avec le programme scolaire, en gros ma participation est quasiment obligatoire.

La première année lorsque l'on m'a annoncé cela j'étais ravie :  un voyage d'une semaine gratuite, payée comme si j'allais bossé. Mon seul étonnement a été que mes collègues ne souhaitent pas participer, je me suis dit que j'étais la seule glandeuse (ce qui est encourageant pour l'éducation national, un prof dans toute une équipe pédagogique).

L'année  dernière, une fois rentrée du voyage j'étais crevé mais ravie tout de même car tout s'était bien passé et ça avait créé une bonne cohésion entre les  élèves, du coup cette année, j'ai ressigné même si le profil de ce cru différait un peu.

 

Nous avons donc décollé lundi matin, nous étions 5 accompagnateurs, dont deux professeurs, deux personnes de l'administration et un parent d'élève. il y a donc  moi, collègue sévère, admin1 avec qui j'ai fait le voyage l'année dernière et qui l'organise, admin2 qui est ma pineco et papapa(si)cool

 

Dès l'attente à l'aéroport, les soucis ont commencé, oublie d'affaire au milieu de l'aérogare, bousculade de personnes externes au groupe, et surtout, le fléau des temps modernes: smartphone.

Pourtant admin1 a été formelle avant le départ: je suis passée dans les classes j'ai tout interdit, pas la peine de leur redire ils ont compris. admin1 pense avoir de l'autorité et bien s'y prendre avec les élèves car elle a élevé des enfants, seulement gérer 50 ado, c'est pas tout à fait pareil, on y reviendra.

 

Du coup les hostilités commencent, collègue sévère s'enerve un peu sur certains, on se dit qu'on gérera tout ça ce soir.

Dans l'avion j'étais tranquille, loin de tout le rafus que les élèves faisaient car bien devant, mais je n'en ai pas perdu une miette pour autant, faut dire qu'ils étaient très bruyant et que les autres accompagnateurs avaient pas l'air trop pressé de leur faire remarqué.

 

Une fois arrivé sur place et les valises récupérées, on monte dans un car, à peine assis, ils commencent à chanter et à taper des pieds, ce qui n'a pas tellement plu au chauffeur (sans blague), sauf que eux plus tu leur dis d'arrêter, plus ils continuent. après avoir laissé faire parce que j'aime bien voir mes collègues galerer, j'ai crié un bon coup en menaçant d'heure de colle et ils se sont tues. 5 minutes. du coup j'ai laché l'affaire, il faut tenir 5 jours avec les mêmes cordes vocales, il s'agirait de ne pas les épuiser tout de suite.

 

On arrive dans un petit parc à proximité d'un site à visiter pour pic niquer, première chose en posant le pied par terre:  un porte feuille avec 100euros dedans et une pièce d'identité qui est censé permettre de prendre l'avion à Kevin... Heureusement que c'est nous qui sommes tombé dessus, donc hop, direct dans ma poche en me disant qu'il mérite bien de paniquer 1heure ou deux.

 

Mais Kevin ne panique pas, il préfère faire une bataille d'eau avec ses camarades alors qu'il pleut et boucher la fontaine en balançant des cailloux dedans. Le mec de la sécurité débarque pour leur dire d'arrêter leurs bêtises et puis vient m'engueuler moi aussi dans sa langue, personnellement quand je ne comprends pas je prends un air grave et bête et puis je renvois à admin1 qui "parle 5 langues et connait la ville comme sa poche" (elle est très humble aussi, vous le remarquerez par la suite).

 

La récré est fini, on les compte et les réuni  autour de la guide qui va nous faire la visite. "elle parle français?" demande Jean Edouard, vous remarquerez que les petits bourgeois sont loin d'être les mieux élevés, j'ai marmonné que non, on avait pris un guide japonais car admin1 le parlait couramment (ce qui ne l'a pas fait rire) et la guide a dit "oui elle parle français" d'un ton sec, allé en 10 secondes, ils l'ont saoulé, record à battre  dans la semaine, ils mettent la barre très haute.

 

Pendant la visite, je n'ai pas entendu  la guide tellement les élèves faisaient le bazar, j'ai bien essayé de leur dire de se taire mais dès qu'elle rouvrait la bouche, ils commentaient TOUT ce qu'elle disait, en fait ils ont la capacité de concentration d'un poisson rouge, 2 secondes (et encore, pour les plus sérieux).

 

Lorsque c'est comme ça en groupe, il s'agit de repérer les deux ou trois qui sont à  l'origine du bordel et normalement ça se calme, ici ils sont plutôt 8 ou 9 mais y'a toujours des leader, que je connais un peu parce que je les côtois presque quotidiennement depuis 6 mois MAIS on a encore des surprise. après être tombé sur un crachat DANS le site(je vous ai dit que les gosses de riche sont parfois très mal élevés??), J'en ai  puni un au pif (c'est encore ce qui marche le mieux), il devait faire la visite a moins d'un mètre de moi (je vous dis pas la tronche qu'il a tiré quand il a appris ça) mais au moins, il a pas plus foutu la merde (les 7 autres perturbateurs s'en sont chargés pour lui!)

Une fois de retour dans le car, ils ont recommencé à chanter  (ainsi qu'à scander mon nom pour que je chante également, c'est dans ces  moment là  qu'on plaint Brad Pitt and co).

 

Une fois à l'hôtel les ado découvrent la vie "hey les mecs, y'a des distributeurs dans la salle commune, déliiiiiiiiiire!" et nous on galère pour les chambres, parce que les distributeurs accaparent toute leur attention, impossible qu'ils entendent  leur nom lorsqu'on les appelle. et là l'énervement commence à  monté, et s'en ai fini de mes cordes vocales (mais de leurs oreilles aussi).

 

Manque de chance, nous avons deux couloirs différents, à l'autre bout de l'hotel,admin1 et collègue sévère disent que c'est bien , ça va évité des vas et viens la nuit, mais pour moi c'est surtout galère pour nous pour faire des rondes et les surveiller.

 

Pendant le dîner, ils sont toujours aussi bruyant mais nous remarquons surtout tous les smartphone à table, il faut réagir, je leur annonce donc qu'ils doivent nous les remettre sinon nous passerons dans les chambres les récupérer et il y aura des sanctions au retour. Je me retrouve alors avec des centaines d'euros dans la main, dont je ne sais pas quoi foutre, et en plus je dois faire le tour des chambres, mais seule parce que les autres ne veulent pas perdre de temps avec ça (notez bien que personnellement, je m'en fou qu'ils aient  leurs téléphones, mais je fais quand même le sale boulot).

 

Une fois le tour des chambres fait, les téléphones confisqués et les enfants en pyjama, j'enlève enfin mes chaussures qui me font un mal de chien et je me concentre sur les bruits du couloir...

 

Suite au prochain épisode!

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